Le sujet de la transition énergétique est sur toutes les bouches. Si le but est de transformer en profondeur les systèmes de production, de distribution et de consommation d’énergies pour en réduire l’impact environnemental et favoriser un modèle énergétique plus durable, l’enjeu majeur des acteurs de la construction et de la production d’énergie est bel et bien de concrétiser en actions tangibles et immédiates. .

Aujourd’hui, l’énergie que nous utilisons est majoritairement issue de ressources fossiles, non renouvelables et polluantes (charbon, pétrole, gaz naturel, …). Mettre en marche la transition énergétique, c’est repenser les modèles en vigueur, remettre au cœur des réflexions les changements concrets pour tendre vers une société plus sobre, plus efficiente.

 

Alors que le Transport et le Bâtiment, à eux deux, cumulent près de 70% des dépenses énergétiques en France (les rendant secteurs prioritaires face à l’urgence du changement), la France a des objectifs ambitieux d’ici à 2050. En effet, notre pays s’est engagé à diviser 4 la quantité de Gaz à effet de serre.

 

La crise sanitaire qui nous a frappé il y a maintenant un peu plus d’un an aura été un choc historique pour le monde de l’énergie, obligeant ainsi les acteurs du secteur à prendre pleinement conscience des enjeux et à accélérer leur prise de positions.

Nous vous proposons dans cet article un tour d’horizon des nouvelles actions et solutions qui vont façonner le monde de demain.

 

#1 Objectif Zéro Carbone : Neutralité (Bas) Carbone
Les chiffres parlent d’eux même ! Dans son rapport annuel, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) estimait à 3,8% la chute de la demande en énergie primaire dans le monde au 1er trimestre 2020, par rapport à la même période en 2019. Une baisse globale de 6% est attendue sur l’année, soit sept fois plus qu’après la crise de 2008. Sur l’ensemble de l’année, la baisse des émissions de Gaz à effet de serre (GES) mondiales s’établirait entre 4 et 7 % en fonction de l’évolution de la pandémie. En France, le Haut Conseil pour le Climat estime à 30% la baisse des GES pendant les semaines du premier confinement.

Autant de chiffres qui nous montrent à quel point il est urgent d’investir une posture « Carbone Free ». L’Union Européenne vise une diminution de 55% des émissions de CO2 en 2030 par rapport à 1990. Cet objectif tant ambitieux qu’inévitable se concrétisera via des actions concrètes : décarbonisation de l’appareil de production énergétique, accélération des offres énergétiques dites durables. Les parties prenantes ont pris conscience de l’enjeu et de son urgence comme ENGIE qui centre l’ensemble de sa stratégie de production sur cette approche ou encore Icade que nous avions préalablement cité et qui a présenté, voilà quelques mois son plan d’action stratégique Bas Carbone.

 

 

#2 Vers des énergies « mutante » / « vivante » : L’Hydrogène
Hydrogène, jamais un atome n’aura autant affolé les les décideurs et les chercheurs.

L’hydrogène, synonyme à la fois de décarbonisation et de souveraineté énergétique, a indubitablement le vent en poupe. Cette ruée vers l’or bleu, véritable eldorado, s’explique par le fait qu’il est un élément chimique extrêmement courant : 90% de l’univers est composé d’hydrogène. Au même titre que l’électricité, l’hydrogène est un vecteur d’énergie. Il permet de transporter l’énergie d’un point A à un point B.

L’Allemagne a d’ores et déjà investi 10 Milliards d’Euros pour bâtir sa filière, le Portugal 7 Milliards et l’Espagne 9 Milliards. Le Gouvernement Français, quant à lui, a déjà annoncé un investissement de 7,2 Milliards d’Euros pour faire de la France la championne de l’hydrogène vert.

Déjà très utilisé dans l’industrie de la Chimie, il est également un atout de taille pour le secteur des transports, la production d’électricité et le stockage d’énergie.

Sa promesse est telle que la combustion de l’hydrogène dégage trois fois plus d’énergie que l’essence. Aujourd’hui, il est majoritairement extrait à partir d’énergies fossiles d’où sa désignation d’« Hydrogène Gris ». L’enjeu est alors de verdir la production, ou au minimum de la « décarboner » grâce à l’électrolyse. Ce projet plein d’ambition laisse même Airbus nous promettre la commercialisation d’un « avion zéro émission » dès 2035.

Plus concrètement, quelle sera la place de l’hydrogène vert dans le mix énergétique global ? Selon Daniel Hissel Ingénieur et chercheur au CNRS, spécialiste de l’hydrogène depuis plus de vingt ans, cette intégration dans le mix énergétique français est cruciale et permettra ainsi à la France qui ne possède ni pétrole, ni charbon, ni gaz naturel de retrouver une certaine forme de souveraineté économique et énergétique.

 

 

#3 Miser sur la Chimie Organique : l’exemple : Kemiwatt
En matière d’énergie verte, inventer un stockage qui ne soit pas polluant est un défi majeur. En misant sur la chimie organique, la start-Up Kemiwatt a pris de l’avance dans l’invention d’une solution propre.

Selon Emmanuel Chazalet CEO de Kemiwatt, cela vient du fait que l’électricité doit être consommée au moment même où elle est produite. En d’autres termes il faut trouver un consommateur face à la production, ce qui n’est pas toujours le cas avec l’éolien ou le solaire. Il faut donc nécessairement stocker l’énergie, et pour ce faire, la batterie reste l’outil indispensable. Mais les solutions proposées, pour l’heure, sont polluantes sur tous les maillons de la chaîne. Elles sont composées de molécules issues des industries minières. Le coût environnemental est important lors des opérations de minage visant à extraire du sol le lithium ou le plomb, mais également lorsque les batteries arrivent en fin de vie, car elles sont difficiles à recycler.

Kemiwatt développe une technologie de stockage à circulation d’eau, basée sur la chimie organique. Cela signifie que l’énergie électrique est stockée dans un environnement liquide. Le grand avantage de la chimie organique est qu’elle repose sur des molécules composées de carbone, qui peuvent se décomposer aussi facilement que de la matière organique. En d’autres termes, il s’agit là de l’invention de batterie dont les molécules sont biodégradables.

Force supplémentaire de la start-up et de l’utilisation de molécules liquide est qu’elle a la capacité de recycler la molécule quand elle arrive en fin de vie. L’entreprise annonce être capable de « remettre en service 70% de la matière dans une nouvelle batterie. Les 30% restants étant recyclables de manière classique via du traitement d’eau. Il y a donc 70% d’impact sur l’environnement en moins par rapport à une batterie classique, sans compter qu’il n’y a pas d’extraction minière à faire ».

Aujourd’hui, les batteries doivent stocker toujours plus, en polluant toujours moins et en remplissant toutes les normes de sécurité. Kemiwatt promet un bel avenir pour le stockage stationnaire en offrant des batteries propres, recyclables dans un environnement ultrasécurisés.

 

 

#4 Vers quel mix énergétique vertueux ?
Diversifier le mix énergétique est un enjeu d’avenir. Chaque pays possède un mix énergétique qui lui est propre, souvent issu de ses caractéristiques climatiques, topographiques, géologiques, et de longues années de développement industriel. Ainsi en Irlande de forte de ses paysages volcaniques produit l’essentiel de son électricité grâce à la géothermie.

En 2019, la France, qui a développé le nucléaire après les chocs pétroliers des années 70, tirait de cette filière bas carbone 70% de sa production d’électricité. La Loi énergie-climat de novembre 2019 cherche désormais à réduire cette dépendance en ramenant sa part à 50% avec l’Aide des renouvelables. Ainsi, dans le projet de loi de finances de 2021, le soutien aux énergies renouvelables dépassera les 6 milliards d’euros, afin de porter leur part à 33% en 2030, contre 17% en 2019, en phase avec les objectifs de la feuille de route énergie (PPE). Au niveau des fournisseurs d’énergie, Engie s’est engagé à disposer de 58 % de capacités renouvelables d’ici 2030. De bonnes nouvelles, alors que la relance de l’économie semble aller elle aussi dans le bon sens.

 

Chez We Search, nous avons conscience des enjeux de nos clients, nos collaborateurs sont à l’affût des innovations secteurs, suivent de très près l’actualité les tendances, ces signaux faibles qui façonneront le monde de demain. Ces connaissances aiguisées en font des experts pointus sur les thématiques et problématique énergétique, environnementale et de la construction. Pour tout besoin de nouveaux secteurs nos experts en recrutement seront ravis de vous accompagner et de vous conseiller. Contactez-nous !